Entretenir et préserver son espace vert est une chose. En revanche, l’entretenir de manière biologique est une toute autre chose. En effet, toutes les pratiques appliquées au sol, aux graines, aux plantes et à tout l’écosystème qui l’entourent doivent être bio.
A ce propos, le terme « Bio » peut se référer à plusieurs significations : n’impliquant pas l’usage de produits chimiques, économe en énergie et en ressources, ou encore totalement respectueux de l’équilibre naturel de l’espace en question.
Découvrez dans cet article 12 astuces pour vous occuper au mieux de tout type d’espace vert en utilisant des méthodes qui préservent au mieux l’environnement.
Retourner la terre sans abimer le sol avec les bons instruments
Il est un geste nécessaire à l’entretien de tout espace vert bio ou non : retourner la terre avant d’y planter des graines. L’une des pires erreurs serait de la retourner complètement, bien que la tradition agricole ait longtemps appliqué cette technique. L’avancée de la science a toutefois démontré que cette pratique déstructurait le sol et rompait son équilibre.
A la place, il faut tout simplement décompacter la terre afin de permettre à l’eau et à l’air d’y circuler aisément. En surface, munissez-vous de la meilleure grelinette du marché. Il s’agit d’un outil prenant la forme d’une très grande fourche qui permet d’ameublir le sol sans qu’il y ait retournement. Si le sol à travailler est épais et que l’ameublement à exécuter doit par conséquent être plus profond, une fourche-bêche fera entièrement l’affaire. La butte est, d’autre part, indiquée pour les terres extrêmement lourdes.
Une autre petite astuce à mémoriser est celle de la sélection du moment idéal pour retourner la terre : le mieux est de procéder à la fin de l’automne, lorsque toutes vos plantes auront fané, et avant la sévérité climatique de l’hiver.
Encore une fois, cette pratique permet de préserver au maximum les éléments qui composent le sol. Elle élimine l’usage d’additifs chimiques destinés à favoriser le développement d’un végétal donné.
Planter ce qui convient au sol à l’aide des gadgets high-tech
En choisissant des plantes adaptées à la composition de votre sol, vous n’aurez plus besoin de produits chimiques ou de traitement spécifique pour booster leur développement. Ainsi, le meilleur moyen d’entretenir votre espace vert bio de manière biologique est de sélectionner les plantes que vous y ferez pousser – en fonction de la qualité de la terre.
Pour ce faire, vous pouvez amener un bout de terre au laboratoire pour mieux la connaitre. Vous aurez ainsi des informations sur son pH, sur le taux de calcaire dans la terre, sur les organismes qui s’y sont implantés, etc. Toutefois, ce n’est plus absolument nécessaire de nos jours. En effet, vous pouvez déterminer la typologie du sol simplement avec des gadgets high-tech. En fonction du modèle pour lequel vous opterez, il vous sera possible d’obtenir les informations suivantes : les nutriments présents dans le sol, le niveau d’exposition de ce dernier par rapport au soleil, ou encore, la température générale de la terre ainsi que de l’air.
Une fois que vous aurez préparé votre terre et planté ce que vous souhaitez, n’oubliez pas de protéger ce terrain bio et – à cet effet – ne négligez pas l’utilité du piquet de clôture. Ce dernier convient à tous les types d’espaces verts bio, qu’il s’agisse d’un enclos, d’u potager, d’un jardin, d’un champ ou même d’un pré. La prochaine étape sera bien entendu de nourrir le sol à l’aide d’engrais, d’arroser correctement, puis de se prémunir contre les organismes nuisibles.
Se servir d’engrais naturels « fait-maison »
Bien évidemment, l’entretien de tout espace vert qui se targue d’être à 100% bio – ou qui vise à l’être – passe par l’usage d’engrais non-chimique. A cet effet, il est possible d’avoir recours aux engrais naturels qui sont de plus en plus commercialisés comme certains types de composts. Mais le mieux est de fabriquer soi-même son propre compost à l’aide des déchets végétaux qui s’éparpillent sur votre terrain.
Groupez-les et broyez-les à l’aide du meilleur broyeur de végétaux que vous trouverez. En effet, plus celui-ci sera performant et prendra en charge tous les types de déchets, plus votre compost sera organiquement complet. C’est cette qualité organique qui rend les composts faits-maison meilleurs que les engrais chimiques.
A résultats équivalents au niveau du rendement, vous obtiendrez donc des produits entièrement naturels et sains. Par la même, vous enrichirez le sol d’éléments qu’il a lui-même fourni aux plantes et aux petites écorces et bouclerez ainsi le cycle. Au final, cela contribue à l’entretien de votre jardin, pré, champ ou enclos car il se rééquilibrera de lui-même, limitant le nombre d’interventions humaines nécessaires.
Utiliser des robots potagers pour désherber
La partie la plus difficile de l’entretien de tout type d’espace vert est le désherbage. En effet, les mauvaises herbes poussent vite et, surtout, poussent partout. Elles dégradent de surcroît l’esthétique de votre jardin ou de votre potager tout en aspirant une grande partie des nutriments qui doivent normalement revenir à vos plantes. Elles figurent donc parmi les espèces à éradiquer et sont au centre des préoccupations de tous les agriculteurs et de toute personne ayant la main verte.
Pour déloger les mauvaises herbes de manière écologique, vous pouvez vous servir de robots. On les appelle plus précisément des robots potagers coupe-herbe. Il s’agit souvent de petits engins à la forme circulaire munie de mains métalliques en forme de scie. Cet outil moderne coupe tout ce qu’il y a sur son passage et permet donc une éradication rapide des mauvaises herbes. Pour protéger vos plantes, il suffira de placer un anneau métallique autour d’elles et l’appareil le détectera. Cette astuce est surtout pratique pour les espaces verts de petite surface comportant un nombre limité de végétaux.
Avoir recours à la technique des faux semis contre les mauvaises herbes
Comme évoqué précédemment, le désherbage est au centre des préoccupations de tout propriétaire d’espaces verts. Voilà pourquoi une seconde astuce n’est pas de trop – en particulier lorsque cet espace est plus grand en taille. Voici, de fait, plus de détails sur la technique des faux semis…
Ce qu’il faut comprendre, c’est que dans chaque sol sommeille des graines endormies de mauvaises herbes qui n’apparaissent que lorsque toutes les conditions de son développement sont réunies (soleil, température, eau, etc.) au moment où vous travaillez la terre pour y planter quelque chose. La technique des faux semis consiste alors à laisser à ses graines le temps de se développer, c’est-à-dire laisser une quinzaine de jours environ après que vous aurez ameubli le sol. Une fois qu’elles apparaissent, usez d’un sarcloir ou encore une fois d’une grelinette afin de les retirer jusqu’à la racine. Ces instruments sont particulièrement conseillés : ils ne perturbent plus la texture du sol, empêchant les autres graines d’apparaître et maintenant une qualité de sol propice à une semence à venir.
Cette astuce est surtout indiquée pour les potagers et les espaces verts avec un très grand nombre d’espèces végétales plantées.
User des paillis à bon escient pour éradiquer les végétaux intrus
Une troisième astuce possible pour se prémunir des mauvaises herbes implique la technique dite de paillage. Les paillis sont donc ici utilisés afin de limiter la croissance des mauvaises herbes et même des insectes nuisibles. Toutefois, ils doivent remplir deux critères afin d’être réellement efficaces. D’une part, il est préférable qu’ils soient lourds, afin que le vent ne puisse pas les emporter facilement. D’autre part, ils ne doivent pas être trop volumineux, auquel cas l’air et l’eau n’arriveront pas à circuler correctement.
L’usage du paillage en tant qu’astuce de désherbage est surtout efficace au niveau des allées et des jardins architecturalement organisés. Il l’est moins pour les plantes potagères ou celles qui requièrent une attention particulière (un besoin en eau ou en air très élevé, un besoin de greffage, etc.).
Opter pour un désherbeur thermique
Il s’agit de notre dernière astuce orientée sur le désherbage et elle constitue une méthode requérant l’utilisation d’un outil né des nouvelles technologies : le désherbeur thermique. Cet appareil diffuse pendant deux secondes une température tellement forte qu’elle détruit directement la cellule des mauvaises herbes. Celles-ci ne brulent donc pas mais se dessèchent petit à petit. L’opération doit souvent être répétée deux à trois fois pour réellement arriver à bout des plantes indésirables.
Cette technique est privilégiée car elle permet de couvrir une surface aussi large que le font les produits chimiques. A l’inverse de ces derniers, elle ne présente pourtant aucun danger pour la santé de l’homme, ni pour l’environnement. De plus, elle peut être utilisée, nonobstant les conditions climatiques. Sa seule limite concerne les plantes trop enchevêtrées entre elles. En effet, dans ce cas, le désherbeur thermique risquerait d’agir au-delà des mauvaises herbes et de nuire ainsi à une grande partie de votre espace vert bio. Au moment de dessiner l’architecture et la structure de vos jardins, pensez donc à mettre suffisamment d’espaces entre les plantes. Ceci est indiqué pour le désherbage et pour l’aération de la végétation.
Se servir de l’eau de pluie pour entretenir un espace vert bio
Un espace vert bien entretenu est un espace vert correctement alimenté en eau. L’eau la plus biologique qui soit est l’eau de pluie. Aussi, faut-il s’en servir pour entretenir correctement sa flore. Pourquoi ? Parce que même si l’eau de pluie est impropre à la consommation humaine, elle est la meilleure option pour les végétaux. Elle ne contient pas de calcaire ni de fer et est suffisamment douce pour favoriser la croissance des plantes. Comment ? En la recueillant durant les jours où il pleut.
A cet effet, vous aurez besoin d’une citerne à eau de pluie. Sa taille devra varier en fonction de l’étendue de votre jardin et de la consommation normale en eau de la terre et des plantes. Elle peut ainsi être de petite taille pour un jardin de 5 m2 tandis qu’il devra s’apparenter à un véritable réservoir dès 25 m2 de surface. Vous pourrez raccorder le tonneau qui vous sert de citerne aux gouttières de votre maison afin de ne littéralement pas perdre une seule goute. Toutefois, la collecte peut se faire de manière plus simple en collectant la pluie directement à partir du couvercle du tonneau.
Une autre astuce qui s’avère légèrement couteuse mais d’une efficacité et d’une efficience certaine est d’installer un arrosage automatique dernier cri sur ce tonneau. Il s’agit en quelque sorte d’un arrosage automatique connecté qui calculera le volume d’eau nécessaire pour chaque partie de votre jardin ou de votre potager. Pour cela, il prend en comptant les prévisions d’ordre météorologique mais aussi la qualité du sol et son niveau d’absorption, du type de végétation ainsi que le moment optimal auquel l’arrosage doit démarrer.
Nourrir biologiquement le sol quand cela est nécessaire
Se servir de l’eau de pluie et plus encore, d’un système d’arrosage moderne converge inexorablement dans le sens du « bio » car il permet de réaliser une très grande économie en eau.
A un moment ou à un autre, il se peut que le sol accuse une déficience d’un élément qui est pourtant nécessaire à vos plantes. Ainsi, le manque de fer au niveau du sol engendre le plus souvent un jaunissement au niveau des feuilles et leurs tombées précoces. Ce n’est qu’un exemple. Les conséquences d’un manque ne doivent pourtant pas être ignorées.
Pour le corriger, ne vous tournez surtout pas vers des compositions chimiques. Il est tout à fait possible de corriger ce problème à l’aide d’éléments naturels. Par exemple, utilisez des coquilles d’œufs broyés pour donner du calcium à la terre. Ils doivent être insérés dans la terre sans en altérer la structure et laisser le temps agir pour sa décomposition optimale. Pour un problème ferrique, une simple eau préalablement bouillie et refroidie fera amplement l’affaire ou, si vous en avez, l’eau de l’aquarium.
Le tout est de s’y prendre suffisamment tôt, dès que les premiers signes précurseurs montrent le bout de son nez. Si vous « n’avez pas l’œil » pour ce genre de chose, il est préférable de demander conseil auprès d’une personne qui s’y connaisse ou auprès d’un professionnel.
Surveiller un espace vert bio à l’aide d’objets connectés
L’entretien d’un espace vert bio est désormais moderne. Il use et tire également profit des nouveaux outils high-tech. Il en est ainsi de ceux qui permettent de surveiller si tout se passe bien dans votre petite plantation ou non. Surveiller vous permet d’anticiper et de réduire au maximum les autres actes d’entretien.
A l’heure actuelle, les robots de surveillance de jardin connectés sont les produits-phares de cette catégorie. Ils surveillent la croissance des plantes dans tous ces paramètres : ils détectent si elles manquent d’eau, s’il leur faut plus d’ensoleillement, plus d’air, si des insectes commencent à perturber leur développement ou encore, s’ils sont pleinement arrivés à maturité. Avec toutes ses informations à votre disposition, vous n’arriverez plus jamais deux jours trop tard ni n’aurez à utiliser d’autres mesures curatives.
Si vous avez peur que le robot se trompe dans un détail, préférez les objets qui se connectent à votre smartphone et que vous pouvez commander à partir de ce dernier. Il en est ainsi des programmateurs connectés ou encore des systèmes de serre connectée. Avec ce type de technologie, l’entretien d’espace vert bio passe donc au 2.0.
Des plantes en rotation, une plante par saison
Comme tout être vivant, la terre peut se fatiguer. A cet effet, il est de notoriété publique qu’il faut la laisser se reposer de temps à autre, mais aussi et surtout varier les cultures que l’on pratique. Il s’agit donc d’entretien sur le long terme. En effet, chaque plante requiert, absorbe et rejette des minéraux différents. Le sol doit donc en fournir certains éléments à un moment et puis, se ressourcer par la suite des mêmes éléments, rejetés par d’autres types de végétaux.
L’entretien longue-durée la plus efficace est donc l’alternance des cultures. De nombreuses études sont disponibles sur internet conseillant sur les plantes qui doivent se succéder sur un même terrain. La tomate peut, par exemple, servir d’alternative temporaire à n’importe quel autre légume pour laisser le sol « respirer ».
Même avec l’avènement de la permaculture (cf. infra) – l’alternance des végétaux demeure conseillée, en particulier en fonction des saisons. Plantez une plante d’hiver (exemple : le jasmin d’hiver) lorsque les températures chutent afin de préserver le sol- y compris contre le froid. La plante, elle, pourra se protéger d’elle-même. Passez aux plantes d’été (exemple : l’anthémis) lorsque la température commence à s’élever à un tel niveau qu’elle risque d’assécher le sol.
Créer et maintenir un écosystème grâce aux principes de permaculture
Parmi les techniques d’entretien d’espaces verts, la permaculture est certainement celle qui est considérée comme l’une des plus écologiques. Il s’agit de créer un écosystème ou plutôt de reproduire un écosystème naturel dans lequel tous les organismes d’un espace donné cohabiteraient pour donner un résultat harmonieux.
On insèrerait ainsi des animaux utiles au sein de l’espace vert afin que ceux-ci viennent à bout des insectes nuisibles. Par exemple, on placera un hérisson qui se nourrira des insectes parasites. On mélangerait également les cultures entre elles afin de ne pas pomper les nutriments du sol. Cette pratique dite de culture associée engendre aussi une perturbation opportune au niveau des prédateurs ainsi que des parasites. Ils ne survivront pas à cet environnement et votre espace vert bio perdurera longtemps.