Écologiques et en vogue, les bacs à compost fleurissent dans les jardins. On en trouve à des prix parfois élevés dans les grandes surfaces de bricolage et jardineries, alors qu’il est très simple d’en fabriquer un pour presque rien, à partir de quelques planches…
Pratique ancestrale dans les campagnes, le compost a longtemps eu du mal à trouver sa place dans les jardins en milieu urbain. Cette méthode contribue pourtant à la réduction des déchets, et donc de leur traitement, et permet de profiter toute l’année d’un engrais biologique de premier choix.
Composter sans se ruiner
Par réflexe, il est tentant de se rendre dans la grande surface de bricolage ou jardinerie la plus proche… Toutefois, l’alternative la moins coûteuse est de réaliser soi-même son composteur avec quelques planches de bois de récupération, quelques vis, des clous et des charnières et un minimum d’outils.
Décomposition naturelle
Le principe du compostage est simple: il convertit les déchets en humus grâce à des bactéries, des champignons et la faune du sol. Pour que ce petit écosystème puisse se développer et perdurer, il est impératif que le composteur soit aéré et humide. Pour la fabrication de celui-ci, de simples planches de clôture solidement vissées entre elles viennent former les parois ajourées. Afin que les déchets ne passent pas au travers des interstices, un grillage à poules est agrafé par l’intérieur sur les quatre parois. Mais l’idéal est d’ajouter une toile non tissée sur les parois intérieures. Id, le compost reste en contact avec le sol pour favoriser sa colonisation par les vers.
Un couvercle aussi pratique qu’utile
Réalisé avec les chutes des planches utilisées pour fabriquer l’ouvrage, un couvercle à lames plus serrées protège le compost des intempéries. Il est composé de deux « battants » montés sur des charnières en Inox (usage extérieur). Le composteur doit être facilement accessible, pas trop loin de la cuisine et installé sur une surface où l’eau ne s’accumule pas tout en évitant une exposition plein sud. Le modèle présenté id est élégant et robuste. Au final, il n’en coûte que quelques euros pour une capacité d’environ 300 litres. Le compost est ensuite récupéré très facilement en soulevant l’ouvrage qui n’est pas équipé d’un fond. Un bon compost se fait en trois mois. Il faut le « manier » régulièrement (plusieurs fois par semaine) pour améliorer et accélérer sa décomposition.
- Débitez les planches à la scie sauteuse, à onglet ou à l’aide d’un outil électroportatif équipé d’un disque à tronçonner. L’ossature du bac est formée de vingt éléments de 675 x 100 x 16 mm.
- Huit planches (660 x 100 x 15 mm) forment les angles. Maintenez-les face contre chant avec deux serre-joints. Préperçez (0 2 mm) avant vissage (vis 0 3,5 x 35 mm).
- Vissez (0 3,5 x 35 mm) les planches à l’intérieur des éléments d’angle en ménageant un entraxe de 40 mm entre chacune. En partie haute, doublez par des planches simplement clouées.
- Pour chaque paroi, découpez un pan de grillage à poules avec une cisaille ou un mini-outil électroportatif. Pour vous aider, coincez-le entre deux planches maintenues par un serre-joint
- Fixez le grillage côté intérieur des parois directement sur les planches. Pour assurer le maintien du grillage dans le temps, agrafez-le sur chaque planche et en plusieurs points.
- Débitez huit planches (720 x 70 x 25 mm) pour le couvercle. Espacées de 6 mm, elles sont réunies par trois tasseaux (280 x 25 x 25 mm) et renforcées en sous-face par deux autres (230 x 38 x 25 mm)
- Fixez deux charnières à chaque extrémité d’une traverse (690 x 70 x 15 mm). Prépercez-la deux fois à chaque extrémité pour la visser sur la structure du composteur.
- Déposez le couvercle à son emplacement final en le calant correctement Ensuite, vissez-le au travers de la traverse préalablement prépercée. Utilisez des vis de 0 4 x 40 mm.
CONSEILS PRATIQUES
- Chargé, un composteur ne doit pas se déformer à cause du poids. Pour éviter ce désagrément, il est tout à fait possible de fixer des tasseaux en guise de contreventement à l’intérieur des parois.
- Le composteur étant exposé à l’humidité du sol et aux intempéries, mieux vaut utiliser du bois de classe 4 (imputrescible en raison du traitement par autoclave) ou le poser sur un socle poreux (ici des cailloux).